Si c’est vrai qu’on peut lancer un balado avec son téléphone cellulaire, ce n’est certainement pas la voie à suivre pour créer un produit de qualité que les gens auront du plaisir à écouter.
Conseil #1 : Bien réfléchir au persona du balado
Avant tout, comme pour tout projet de communication, il faut s’attarder sur une question : est-ce qu’il y a un public pour mon message ? La réponse à cette question peut venir de différentes sources. La plus simple : l’existence d’autres balados ou de chaînes YouTube bien établies sur le sujet. Si votre idée est très différente de ce qui existe déjà dans votre domaine, vous devrez vous baser sur votre connaissance de votre public cible ou, si il n’est pas bien défini, mener une étude de marché.
Si vous avez un public pour votre contenu, la priorité devient alors d’identifier et de donner une vie au principal segment que vous voulez rejoindre : il vous faut créer votre persona. La base est de lui donner un nom, un genre, un âge, mais idéalement, le mieux c’est de le rendre encore plus réel, avec des données démographiques et un portrait psychologique et comportemental détaillé. Cela vous permettra de travailler votre message en conséquence et de garantir le plus possible que votre auditoire le trouvera là où il s’abreuve en information, au moment où il le fait habituellement.
Une fois ce travail fait et l’idée du balado mise sur papier, plusieurs décisions se présentent quant au format selon lequel il sera produit : format court, format long, en solo, co-animé, hebdomadaire, quinzenal, mensuel, avec ou sans invités. Encore une fois, la décision du format reposera en partie sur le travail de définition du persona. Cela étant dit, le format est aussi dicté, en partie, par certains impératifs indépendants du persona, par exemple le temps et le budget que vous avez à y accorder, votre accès à un studio, à des membres invités, à une équipe d’animation.
Une fois ce travail de base effectué, vous aurez établi les fondations de votre balado – bravo !
Les deux autres bonnes pratiques pour la production de balados de qualité sont de teneur technique et ont trait à la captation du son et, par conséquent, à la qualité de l’audio du balado une fois produit et publié.
Conseil #2 : Utiliser un bon micro pour enregistrer le balado
La première a trait au choix de micro. Bien que nous soyons aujourd’hui entourés de micros – celui de notre téléphone cellulaire, celui de notre tablette ou laptop, celui de notre webcam – ils ne remplissent pas les critères recherchés pour la production d’un balado soigné et bien réalisé. En effet, ces micros isolent mal la voix de la personne enregistrée, captant une multitude de bruits ambiants. Ils rendent souvent une fourchette étroite de fréquences, et ne permettent pas de capter la couleur et la profondeur de la voix enregistrée et la rendant souvent distortionnée. Enfin, ils sont très sensibles aux vibrations générées par les petits mouvements de la personne, comme la friction sur les vêtements, les impacts sur la table ou l’ordinateur.
Notre conseil est de choisir un micro de type dynamique et un pied ou un bras articulé qui permet de l’isoler en partie des chocs. L’avantage des micros dynamiques est que, du fait même de comment ils sont construits, ils sont idéaux pour capter la voix et la mettre de l’avant – l’isoler des sons ambiants. Dépendamment des modèles, ils rejettent à différents degrés tout son qui n’arrive pas de devant le micro (par exemple, des bruits de clavier, des échos réfléchis sur les murs). Il existe aujourd’hui de bons choix de micros dynamiques à branchement par USB et à des prix abordables. Si vous avez une carte son avec une entrée XLR, les choix sont encore plus variés et incluent des standards de l’industrie, tels que le Shure SM7B ou le Rode Procaster.
Conseil # 3 : Choisir une pièce stratégique pour l'enregistrement
Une fois votre micro choisi, la dernière étape est de créer ce qui ressemble le plus possible à un studio, où de trouver un endroit particulièrement tranquille et silencieux où faire systématiquement vos enregistrements. Bien que votre auditoire puisse tolérer ponctuellement une sonorité différente ou moins bonne de votre balado – suite à un problème technique, par exemple – il est habitué par les balados à grande production et bien établis à une constance dans la qualité de l’audio et dans la sonorité de votre voix.
Donc, que chercher dans cet “espace studio” ? Premièrement, tout sauf une pièce cubique aux murs nus – la réverbération de votre voix et de tout son émis par vous sera très désagréable à écouter. Un bon exemple dans une maison est un garde-robe “walk-in”, où non seulement on est isolé du bruit extérieur, mais où, aussi, aucune réverbération n’est possible, car tout est absorbé par les vêtements suspendus autour de soi.
Entre ces deux extrêmes, vous pourrez choisir des pièces meublées et décorées, où tous les sons pourront se perdre sur différentes surfaces. Vous pourrez aussi suspendre des couvertures épaisses sur les surfaces plus lisses. Comme vous avez un micro dynamique, vous pourrez vous préoccuper seulement avec le mur ou les surfaces qui se trouvent derrière vous et qui peuvent refléter le son vers la zone sensible du micro.
Et voilà. Sur ces trois éléments clés, vous pourrez bâtir de solides fondations pour un balado que les gens auront du plaisir à écouter et à ajouter à leur routine quotidienne.
Pour plus d’informations : Vous voulez lancer un balado ? Vous avez besoin de conseil ou d’accompagnement ?
Contactez-nous : [email protected]